L’été est bel et bien arrivé, après un printemps confiné propice à un ascenseur émotionnel sans précédent. Il y a quelques semaines, nous vivions dans l’incertitude, le doute, le manque des autres, la frustration, la peur parfois. Toutes ces émotions ont eu un impact sur notre façon de nous alimenter. Pour certains, la sensation de faim était moindre : inquiétude, estomac noué, pas envie de manger. Mais pour une grande majorité, c’était plutôt l’inverse : tendance à grignoter, toutes les tentations à portée de main, besoin de se rassurer avec du sucre ou du gras. Pourquoi nos émotions guident-elles à ce point nos pulsions alimentaires ? Comment la sophrologie peut-elle apaiser nos émotions pour rééquilibrer notre alimentation ?

Désordre émotionnel, confusion des besoins et anarchie alimentaire
Avez-vous déjà essayé de tenir un régime alimentaire restrictif à long terme ? Impossible n’est-ce pas ? En restriction, on lutte en permanence, puis on finit par craquer en cédant à nos fringales et à nos pulsions de sucre ou de gras. Traiter les problèmes de poids uniquement par les régimes est un leurre. Il s’agit au contraire de tenir compte d’une réalité individuelle aussi bien physique, affective, qu’émotionnelle.
Absorbée de façon anarchique, la nourriture répond à toutes sortes de mécanismes de défense face à nos angoisses et à nos peurs. Elle sert d’écran ou d’alibi pour exprimer un tourment, une détresse, un trouble, un échec, une frustration sentimentale, affective ou professionnelle. Elle peut aussi représenter la « faim de l’autre » lorsque l’on se sent seul, et devient un substitut au manque d’amour.
Bref : le stress sous toutes ses formes est souvent responsable de nos kilos en trop et de nos anarchies alimentaires. La tension est un facteur majeur qui conduit aux excès alimentaires compulsifs. Face au stress, nous réagissons fréquemment en nous réconfortant avec des aliments riches en glucides et en lipides, comme le chocolat, les gâteaux, les biscuits … La nourriture sert de gratification à une situation stressante ou à un état émotionnel pénible.
C’est parce que la plupart du temps, nous sommes dans la confusion de nos besoins. Vous savez, « la pyramide des besoins » de Maslow : besoins physiologiques, besoin de sécurité, besoin de repos, besoin d’affection et besoin de reconnaissance. En l’absence de réponse appropriée à un besoin, la confusion prend le dessus et nous fait basculer dans une alimentation anarchique. C’est comme cela qu’on se retrouve à avaler trois barres chocolatées comme autant de pansements à la frustration de ne pas avoir obtenu ce que nous voulions !

Se réconcilier avec son corps et retrouver sa motivation
Pratiquer des séances de sophrologie régulières, en cabinet aidé/e par un/e sophrologue, et chez soi de manière autonome, c’est d’abord se mettre à l’écoute de son propre corps. On lui demande ce dont il a besoin, on écoute ses messages, on apprend à le respecter.
Les exercices de respiration vont venir calmer le rythme cardiaque, la tension artérielle et le taux de cortisol - hormone du stress - et ils vont apporter plus d’oxygène, ainsi que contribuer au relâchement corporel.
Les mouvements de détente musculaire permettent de se décontracter, autant qu’ils focalisent l’attention sur soi et sur ses ressentis positifs. Ils contribuent à accroître de manière sélective l’activité du système nerveux sympathique avec comme bénéfice un meilleur contrôle sur la prise alimentaire et une augmentation des dépenses énergétiques.
En visualisation, on viendra travailler l’image du corps souhaité, pour éveiller sa conscience à tous les possibles, et « programmer » de nouveaux comportements et de nouvelles habitudes pour mincir durablement. À travers l’imagerie mentale, on ressent le plaisir de perdre du poids, on « imprime » cet objectif, et nos actes se modifient pour être en adéquation avec lui.
Céline MESTRE.
Sophrologue à Cormeilles-en-Parisis
06.82.88.95.52