La sophrologie en prévention des risques psycho-sociaux post-confinement

La crise sanitaire que nous avons traversée, et dont nous sortons progressivement, a inévitablement laissé des traces en matière de risques psycho-sociaux. Que ce soit en travail sur site, en télétravail ou en activité partielle, l’activité professionnelle de chacun a été profondément bouleversée. Dans quelle mesure les entreprises doivent-elles en tenir compte ? Comment la sophrologie, par son approche psycho-corporelle, peut-elle apporter du soutien aux équipes et participer à un nouveau bien-être au travail ?

 

Des risques psycho-sociaux accrus à prendre en considération juridiquement

 

D’un point de vue strictement réglementaire, tout employeur a l’obligation de mettre à jour régulièrement son Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP), qui regroupe l’ensemble des risques professionnels et les actions de prévention. Avec l’apparition du risque lié au Covid-19, il s’agit donc d’actualiser le DUERP afin de minimiser les risques de contagion mais aussi de proposer des mesures adaptées aux risques psycho-sociaux.

 

En effet, que ce soit en travail sur site, en télétravail ou en activité partielle, l’activité professionnelle de chacun a été profondément bouleversée. En travail sur site : peur d’être contaminé, de ramener le virus à la maison, polyvalence, objectifs irréalistes … En télétravail : manque d’interactions avec les collègues, contacts plus complexes (visioconférences), sollicitations démultipliées, solitude ou au contraire promiscuité … En activité partielle : faux rythme de travail, sentiment d’inutilité, insécurité dans l’emploi.

 

Une jurisprudence récente a rappelé que le DUERP doit rendre compte des effets sur la santé mentale des salariés, et notamment des changements organisationnels incessants et des inquiétudes des salariés.

 

De nouvelles mesures à mettre en place eu égard à ces nouveaux risques

 

D’ailleurs, près de la moitié des salariés sont aujourd’hui en détresse psychologique à cause du confinement, et près d’un manager sur cinq. Dépression anxiété, épuisement professionnel ont été favorisés par les conditions d’emploi, l’organisation du travail et les relations de travail malmenées lors de cette crise sanitaire.

 

La sophrologie, méthode psycho-corporelle qui utilise la respiration, les mouvements de détente musculaire, et la visualisation mentale, permet tout d’abord d’en prendre conscience, de mettre de la lumière ce qui a été dégradé mais aussi sur ce qui perdure et qui reste positif : la cohésion, l’entraide, la solidarité, la complémentarité, la culture d’entreprise …

 

Des séances de sophrologie en groupe peuvent donc être proposées en entreprise, dans le cadre de mesures en faveur de la qualité de vie au travail, afin d’accompagner la reprise d’activité, et remobiliser l’engagement / la motivation des équipes.

 

On pourra par exemple travailler autour des thématiques suivantes : apprendre à décharger les tensions physiques et mentales, retrouver un sommeil réparateur, faire la paix avec ses émotions pour ne plus les subir, développer sa confiance en soi, récupérer sa concentration, renforcer sa motivation, retrouver une cohésion d’équipe.

 

Céline MESTRE.

Sophrologue à Cormeilles-en-Parisis

06.82.88.95.52