
Le bouleversement de notre mode de vie ces derniers mois a apporté son lot de stress. La meilleure façon de lutter contre ça, c’est d’accepter la situation. Lorsqu’on ne peut pas changer une situation, il faut lâcher prise. Il est sage de distinguer ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Essayons d’agir sur ce qui dépend de nous, et quand on est face à quelque chose qu’on ne peut pas changer, il vaut mieux l’accepter joyeusement que d’être en colère et résister. Si l’on résiste, on va souffrir deux fois plus. On va stresser, on va s’angoisser. Au contraire, si on accepte de vivre cette réalité, l’angoisse et le stress diminuent.
Facile à dire… Mais comment accéder à ce lâcher prise ? La technique la plus simple qui facilite le lâcher prise, c’est la respiration. Elle nous apprend à lâcher le mental, cette agitation permanente des pensées qui entretient le stress. Elle nous aide à être présent dans l’instant, à accueillir la réalité sans jugement. Pour prendre de la distance avec l’épreuve collective que nous traversons, avec l'incertitude qui caractérise cette rentrée inhabituelle, respirer en conscience est un bon moyen de chasser le stress. C’est ce que vous pouvez faire dès que vous en avez l'occasion : respirer en conscience, et souffler, souffler, souffler sur les circonstances difficiles du moment.
EN PRATIQUE : installez-vous confortablement, fermez les yeux, portez votre attention sur votre respiration, et visualisez devant vous un nuage gris qui symbolise les circonstances actuelles difficiles, et imaginez qu’à chaque expiration, vous poussez ce nuage loin de vous. Au fur et à mesure de vos expirations, le nuage s’éloigne, devient de plus en plus petit, jusqu’à disparaître.

Lorsque l’on est déstabilisé, que l’on sort de sa zone de confort, de ses habitudes, ce peut être l’occasion de prendre du recul, d’avoir un peu plus de distance. On peut décider que cette période chaotique soit l'opportunité de réfléchir à sa vie, s’introspecter, voir les choses autrement. Si on lit un livre, essayons de méditer sur ce qu’il nous apporte et d’identifier quelles émotions et pensées nouvelles il suscite. Si on téléphone à un proche et qu’on discute avec lui de choses essentielles, essayons de savourer le nouveau regard que l’on porte sur cette personne à la lumière de nos échanges. On prend rarement le temps de faire ça.
EN PRATIQUE : c’est ce que vous pouvez faire avec un mouvement de relaxation dynamique, l’exercice du "Prana" : savourer un bon moment récent, ce week-end, hier ou ce matin, et le ramener à soi, s’en remplir. Debout, pieds écartés de la largeur du bassin, inspirez par le nez en levant les bras devant vous mains ouvertes, bloquez la respiration et imaginez attraper une belle bulle de calme ou d’énergie selon votre besoin du moment, et soufflez en ramenant doucement les mains vers votre poitrine en imaginant amener cette bulle de calme / d’énergie en vous. Puis relâchez les bras et accueillez vos sensations. 3 fois.

Cette crise sanitaire peut être vue comme une opportunité pour repenser notre vie et nos valeurs, individuellement et collectivement. En chinois, le mot « crise » est représenté par deux idéogrammes qui signifient danger et opportunité : il y a toujours dans une crise la possibilité de changer, de s’ouvrir à autre chose, d’en comprendre les causes et d’essayer d’en tirer les conséquences. Elle peut être une prise de conscience qui nous permet de vivre autrement, tant au niveau individuel que collectif.
EN PRATIQUE : c’est ce que que vous pouvez faire avec un autre outil de la sophrologie : la visualisation mentale positive. Vous fermez les yeux, vous prenez une respiration profonde, et vous relâchez tout votre corps, de la tête aux pieds. Vous continuez à respirer en imaginant qu'à chaque expiration, les tensions, les crispations, les inconforts ... quittent votre corps et votre esprit. Puis, dans cet état de détente et de relaxation, méditez quelques instants : comment est-ce que j’ai envie de me sentir le jour de la rentrée ? Est-ce que j’ai envie d’accepter simplement ce qui arrive ? Est-ce que j’ai envie de prendre les choses comme elles viennent ? Est-ce que j’ai envie de me sentir calme ? Est-ce que j’ai envie de ne pas me sentir stressé/e, d’être sans pression ? Est-ce que j’ai envie de me sentir capable, de me sentir confiant/e ? Et à la fin, répétez-vous mentalement 5 fois « je suis confiant/e ».
Céline MESTRE.
Sophrologue à Cormeilles-en-Parisis
06.82.88.95.52