Faites ci ... ne faites pas ça ... STOP : essayez plutôt de lâcher prise !

Difficile d'échapper aux innombrables injonctions (parfois paradoxales) qui nous inondent depuis presque un an ... en matière de santé, d'alimentation ou de bien-être. Et si, en ce mois de janvier, on prenait une "anti-bonne résolution" ? Et si on lâchait prise ?

nous sommes inondés d'injonctions (paradoxales ?)

"Mangez équilibré", "pratiquez une activité physique régulière", "buvez beaucoup d'eau", "dormez suffisamment", "évitez de boire trop d'alcool ou de trop fumer", "prenez du temps pour vous" ...

 

Nous sommes inondés d'injonctions en mode "faites ci" ou "ne faites pas ça" ! Vous avez remarqué ?

 

À bon escient la plupart du temps, en faveur de notre santé et de notre bien-être physique et mental, ces injonctions sont pourtant parfois paradoxales. Par exemple, il faudrait donc dormir suffisamment, mais tout de même ne pas trop dormir, notamment le week-end, pour garder un rythme régulier et ne pas dérégler son horloge biologique. Difficile de s'y retrouver ...

 

Nous pouvons néanmoins avoir tendance à apprécier toutes ces consignes, et on pourrait même devenir accro, tant ces consignes nous rassurent et nous guident au milieu du chaos qui caractérise la période incertaine et inquiétante que nous traversons dans le cadre de cette épidémie de COVID-19.

 

Car c'est bien l'inquiétude voire la peur qui caractérisent cette période : peur de tomber malade, peur qu'un proche tombe malade, peur de s'éloigner des autres (de sa famille, de ses amis, de ses collègues de travail ...), peur pour ses enfants (ils font moins de sport, ils voient moins leurs copains, ils prennent du retard à l'école ...), peur pour la pérennité de son entreprise (et donc de son emploi) ...

 

Tous les "modes d'emploi" sur tous ces sujets sont donc rassurants et permettent de garder le contrôle, de maîtriser ce qui peut l'être en quelque sorte.

 

Pourtant, cette crise sanitaire semble vouloir nous démontrer qu'au lieu de disperser notre énergie à tenter de maîtriser une réalité qui nous dépasse, apprenons plutôt à l'accepter pour mieux la traverser.

 

Avoir le courage de changer ce qui peut l’être, accepter avec sérénité ce qui ne le peut pas et posséder le discernement nécessaire pour faire la différence entre les deux. Telle est, en substance, la demande que Reinhold Niebuhr, un théologien protestant, a formulée dans les années 1930, devenue depuis la prière des Alcooliques anonymes.

 

C’est à partir de cette triple proposition que David Richo a élaboré sa théorie du bonheur dans Les Cinq Choses qu’on ne peut pas changer dans la vie. Selon ce psychothérapeute californien, chacun, tôt ou tard, affronte cinq réalités terrestres : l’imprévu, le manque d’amour (ou la déloyauté), la souffrance, l’injustice, l’impermanence (ou la finitude). Inutile de songer à fuir, seul un positionnement juste peut nous faire traverser ces épreuves en nous permettant d’en tirer des enseignements nourrissants.

 

Quand on y pense, l'épidémie de COVID-19 nous confronte simultanément à ces 5 réalités ...

lâcher prise, ou comment se faire confiance

"Lâcher prise, c'est faire le pari fou de se faire authentiquement confiance, c'est-à-dire d'aller à la rencontre de notre nature originelle, guidée par le vivre-ensemble et le plus longtemps possible", explique Paul-Henri Pion, psychopraticien, auteur de 50 exercices pour lâcher prise (Éditions Eyrolles).

 

Car à force de vouloir contrôler tout ce qui nous entoure, voire de vouloir nous contrôler nous-même, nous gaspillons notre énergie et perdons notre sérénité.

 

Ceci étant dit, lâcher prise est anxiogène car beaucoup d’entre nous ont déjà fait l'expérience douloureuse de la spontanéité et de la naïveté, susceptibles de nous revenir en boomerang. On considère donc qu'il est nécessaire de se contrôler, puisque ne plus se contrôler signifie se mettre en danger.

 

Le contexte actuel peut néanmoins nous amener à accepter nos limites et accepter d'agir uniquement sur ce qui est à notre portée.

 

"Lâcher prise" nous permet notamment de préserver notre santé physique et psychique du poison que représente la rumination des émotions négatives.

 

Certains pensent souvent, à tort, que lâcher prise consiste à renoncer, à se résigner. S'il y a effectivement du renoncement dans le lâcher-prise, la résignation est absente de cette philosophie de vie qui a le pouvoir d'adoucir le quotidien.

 

Cela suppose donc d'être bien ancré dans le présent. Vous avez travaillé des heures sur une proposition pour décrocher un nouveau contrat, vous avez envoyé des dizaines de mails, organisé plusieurs rdv en visio, bref : vous n'avez pas ménagé votre peine ? Votre proposition semble satisfaisante, votre futur client semble enthousiaste, mais la bonne nouvelle tarde à tomber ? Bien souvent, dans une telle situation, vous vous rongez les sangs jusqu'à ce que vous ayez une réponse à la question qui vous taraude. Lâcher prise consiste alors à reconnaître que vous avez déjà fait tout ce que vous pouviez. Vous ne pouvez plus agir sur la situation, les cartes ne sont plus entre vos mains. Il ne vous reste donc plus qu'à accepter l'incertitude et l'angoisse qu'elle génère. Pas si simple ...

comment lâcher prise ? concrètement ?

Il existe de nombreux types d’activités qui invitent au lâcher prise, à vous de trouver la pratique qui vous correspond !

 

En tant que sophrologue, en cabinet ou en entreprise, j'apprends avant tout aux personnes que j'accompagne à revenir dans l'ici et maintenant. Concept parfois utilisé à toutes les sauces et objet de nombreux ouvrages de développement personnel, "l'ici et maintenant" est le socle commun de nombreuses pratiques ou médecines douces, telles que la sophrologie, le yoga, la méditation, le tai chi, le qi gong ...

 

Revenir dans l'ici et maintenant, c'est cesser de ruminer le passé, de se "refaire le film", et tenir à distance ces pensées négatives qui tournent en boucle ("j'aurais du faire ci", "j'aurais du faire ça", "j'aurais du dire ci", "je n'aurais surtout pas du dire ça") ; c'est cesser aussi d'anticiper, de se "faire le scénario catastrophe" ("ça va forcément mal se passer"). C'est mettre de la conscience dans ses ressentis, ses sensations, ses perceptions.

 

Je vous propose 3 exercices tous simples, issus de la sophrologie, qui, pratiqués régulièrement et en conscience, vous permettront de cheminer pas à pas vers le calme durable et profond, indispensable pour prendre du recul et accepter les évènements, les comportements, les circonstances qui ne dépendent pas de vous.

focaliser son attention sur sa respiration

Régulièrement, installez-vous quelques minutes dans un endroit calme, où vous avez l'assurance de ne pas être dérangé/e, fermez les yeux, et concentrez-vous sur votre respiration. Cela signifie simplement observer votre respiration naturelle : prenez conscience du rythme (respirez-vous lentement, rapidement ? marquez-vous des pauses respiratoires ?). Puis, observez ce qui bouge dans votre corps quand vous respirez : vos épaules, votre thorax, votre ventre. Et progressivement, prenez conscience de votre respiration qui devient plus lente, plus calme, plus basse, plus abdominale. À chaque fois que vous inspirez, votre ventre se gonfle légèrement, à chaque fois que vous expirez, votre ventre se dégonfle et se détend. Vous pouvez poser les mains sur votre ventre pour favoriser la conscience du mouvement.

lâcher le corps, lâcher le mental

Debout, pieds écartés de la largeur du bassin, fermez les yeux, et prenez 3 respirations profondes : sur l'expiration, poussez les pieds dans le sol, pour être bien stable (comme un arbre). Puis croisez vos mains devant vous (au niveau du bas-ventre), inspirez levez les bras : les paumes se retournent vers le ciel, retenez l'air : étirez-vous agréablement, et en soufflant : relâchez vos bras le long du corps, d'un seul coup. Refaites ce mouvement encore deux fois, et observez vos ressentis : le corps qui se détend, le flot des pensées qui se calme.

visualiser mentalement du positif

Certaines techniques de sophrologie, notamment en visualisation mentale, permettent de prendre conscience et de renforcer toutes les capacités, compétences et qualités humaines dont nous avons besoin au quotidien. Le fait de prendre conscience en nous-même de toutes nos forces positives nous procure confiance et satisfaction. Persévérance, patience, autonomie, charisme, disponibilité, empathie, organisation ... prenez le temps de dresser la liste de vos qualités, en répondant à la question "qu'est-ce que ma famille / mes amis / mes collègues pensent de moi ?". Prendre conscience de sa valeur, afin de demeurer dans une posture confiante et positive, quelles que soient les circonstances !

pour aller plus loin

"Accepter ce que l'on ne peut pas changer" - Psychologies - Octobre 2020

https://www.psychologies.com/Therapies/Developpement-personnel/Epanouissement/Articles-et-Dossiers/Accepter-ce-que-l-on-ne-peut-pas-changer

 

"Lâcher prise : les meilleures exercices et conseils de psy pour y parvenir" - Femme Actuelle - janvier 2021

https://www.femmeactuelle.fr/sante/psycho/lacher-prise-les-meilleures-exercices-et-conseils-de-psy-pour-y-parvenir-2106910

 

"Pourquoi est-il important de savoir lâcher prise ?" - Marie Claire

https://www.marieclaire.fr/,pourquoi-est-il-important-de-lacher-prise,795781.asp

pour me contacter

Vous sentez que vous avez besoin d'être accompagné/e pour apprendre à lâcher prise ? La sophrologie peut certainement vous aider à le faire ! N'hésitez pas à me contacter, nous pourrons en échanger ensemble et, si vous le souhaitez, convenir d'un RDV. À bientôt !

 

Céline MESTRE

Sophrologue certifiée

Cabinet à Cormeilles-en-Parisis (95)

Séances en présentiel et en visio

 

📞 06.82.88.95.52